MONEY MONEY
A la demande générale de Sucramus, je vais essayer, tout en restant calme, ce qui ne va pas être facile, d'expliquer ce que je pense de cette nouvelle idée pondue par des pédagogues ou des politiques : la prime contre l'absentéisme.
Que dire sinon que les bras m'en tombent. L'école laïque, publique et obligatoire. Jules FERRY doit se retourner dans sa tombe, mais bon, ça, à mon avis, depuis quelques années il doit avoir l'habitude. Dans le cimetière où il est enterré, on l'appelle "la crêpe".
L’objectif au départ c’est quand même de permettre aux enfants de grandir et d’être capable de réfléchir par eux-mêmes, de faire leurs propres choix. Je sais bien que pour certains c’est plus facile de regarder « secret story » et autres déjections télévisuelles que d’ouvrir, oh comment ça s’appelle ce truc rectangulaire avec plein de petits signes en noir sur blanc, ah oui, un LIVRE. Mais là, si ce n’était pas dramatique cela serait risible.
Je vais reprendre une phrase de Sartre que j’ai déjà noté dans ce blog mais qui me parait de plus en plus d’actualité : « Un droit n’est jamais que l’autre aspect d’un devoir ».
Nous avons la chance de vivre dans une démocratie, nous avons l’école, la sécu, les 35H (oui, bon d’accord ce n’est peut-être pas assez), les congés payés. La plupart d’entre nous avons un toit et de quoi manger tous les jours. Mais nous sommes de plus en plus assistés et beaucoup considèrent que c’est tout à fait normal. Alors maintenant on va payer pour que les enfants aillent à l’école. Et ensuite il faudra leur faire un chèque quand ils auront la moyenne à une dictée ?
Je ne voudrai pas que ma Douce ait des problèmes avec se hiérarchie donc je ne vais pas retranscrire la lettre de sa Principale qu’elle a trouvée comme tous ses collègues dans son casier. Depuis le début de l’année, dans ce collège de la France profonde, les relations profs élèves se sont dégradés au point qu’un prof, proche de la retraite et jusqu’ici d’un calme olympien, a filé une claque à un gamin qui l’avait poussé à bout. Et bien la Principale prend les devant en rappelant le proverbe « il vaut mieux prévenir que guérir » et en demandant aux professeurs d’être diplomates. Puis, pour bien enfoncer le clou, elle rappelle que les violences de la part d’un personnel envers un élève relève de l’infraction définie à l’article 222-11 du code pénal et peuvent entrainer jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75000 € d’amende.
Dernièrement j’entendais une prof qui a été étranglée par un de ses élèves et celui-ci a eu en tout et pour tout un avertissement et 50€ d’amende. Je pense que l’on marche sur la tête et que cela va se dégrader de plus en plus.